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Premi​è​re Volte Digitale

by Monsieur Saï

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  • Pramière Volte Digitale
    Compact Disc (CD) + Digital Album

    EP 9 titres + lyrics + versions instrumentales

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    Sold Out

1.
1 pour la monnaie (free) 02:07
Ils sont tous là... « le rap c'est ci le rap c'est ça » Principalement des caisses et des marques de sapes Et somme, de la soupe Ou des copycats de sales trucs vendus comme des putains de groupes. Des spectres, qui veulent qu'on les respecte Qui parlent de vendre du shit comme de leur première cigarette C'est mignon les gars, ça cartonnerait au cinéma C'est pratique de cibler les minots, ils gobent n'importe quoi Et ils écoutent n'importe quoi aussi vu que c'est même pas eux qui décident de leurs goûts Mais l'effet de masse et c'est tout. Parce qu'ils veulent être dans le coup Donc les kids copient leur rappeur alors qu'il leur met dans le cul Et sur la pochette à moitié nu... « à l'américaine, t'as vu ». Au moins les buts sont clairs dès le départ Le cynisme est un art dont la thune est le nerf, un autotune et t'es peinard Et la pénurie de texte est prétexte à la pénurie de flow Dans les nineties y avait des faux, maintenant y a plus que des faux-jetons. Ok fiston, mon pire ennemi c'est pas le fisc Quand ils écoutent mon disque ils appellent ça de la prise de risque. L'alternative est importante mais tout le monde a peur d'être mal vu Donc même les indés formatent leurs sons pour passer dans les Super U J'entends des phrases d'adolescents dans la bouche de keums de 30 ans Donc si tu prends mon mépris pour de la jalousie tu te méprends. Plutôt sniffer du Gallacks dans la montagne Tallac que de faire Bercy avec un putain de play-back. Et les contrats à 15 plaques non-merci. Y a que du vents dans leur titres. Et rien dans les tripes, que du buzz pour des guignols qui ont sucé l'arbitre Sale pitre ! Alors t'es fat sur internet ? Mais tout le monde est fat sur internet ! Rappelle-moi quand ton clip aura plus de vues qu'un chat qui fait des galipettes. Assimilés dans le système qu'ils disent dénoncer, trop défoncés pour voir que leur succès les a fait capituler Des bouts de couplets rafistolés vendus comme des coups de pistolet Des canulars juste ficelés pour être référencés, googlelisés Du coup je rigole easy parce que ces types sont la risée... Les beats sont épiques comme de la zic pour super héros Les lyrics sont zéros mais les gars taillés pour les jeux olympiques Que des gimmicks qui s’imitent et des militants limités Sapés comme des militaires ou des publicités Ils puent la lubricité mais tentent quand même de vendre de la morale Ma parole ! ça crache du machisme et tout le monde trouve ça normal ! Et puis t'es pas place du marché, arrête ta vente à la criée ! T'es grillé dans tes dires. Quoi ? Ta mère t'a jamais dit que c'était mal de mentir ? ...Ils se veulent rebelles, même Cabrel les brûle Vendeurs de rap ou de kils, pour que l'argent circule Des gros capitalistes, relookés comme des mecs cools Ils donnent des « nique le système » mais le système les encule.
2.
l'ennui des chimères (free) 02:50
Plus on la nourrit plus elle paraît mourir Et même à midi on l'imagine dormir Sa mairie s'échine sur des livres et des chimères Une ex-ville ouvrière qui rêve de cachemire. Mais n'accouche que de cache-misères sous forme de places plates Sans relief comme sa culture à quatre pattes Des subventions pour un plat de pâtes, accroche-toi mon pote Pour un spectacle sors ta paire de bottes. Un petit bout de béton au milieu d'un tas de boue À se demander comment sa cathédrale tient debout Et puis rien ne bouge entre deux bruits de moteur Et des anglais qui dégueulent pendant 24h. Remplir les bars de billets, les riverains à la diète Habillés de rillettes, arrosés de bière et de Billette C'est niet ou seulement les miettes, le reste pour les touristes Et ceux qui vivent hors-piste ont les dents qui pourrissent. Son centre ville sans flamme et ses caméras sans caméraman Alors qu'au dernier arrêt de tram un collège crame Comme si les lentilles évitaient les drames Comme si cette ville avait besoin d'appel au calme. J'ai marché dans ses rues, la nuit, j'ai vu danser les mancelles Écrasé les insomnies entre ses trottoirs et mes semelles Les couilles pleines et atrophiés du smile, sous l'halo des cyclopes « T'aurais pas trois feuilles ? C'est pour rouler trois clopes ». Ne me parle pas je ne suis qu'une ombre Même pas une onde dans la marée du nombre Un fantôme qui ne demande qu'à se fondre Pour ne pas répondre aux condés venus d'un autre monde. Et mes lunettes ont toujours la dalle Donc j'ai gardé mon marque-page au cas où l'herbe repousse entre les dalles Tout l'art de cette ville qui n'est pas une grande dame Plutôt une cougar qui remplace la culture par un boulard. J'ai vu ses soûlards, souvent été l'un d'entre eux J'ai souri à ses murs comme pissé dans ses creux T'façon c'est là que je me sens le mieux, dans la cour des lépreux Là où le cœur a des yeux. C'est dans sa poussière que j'ai construit mes plus beaux châteaux de sable Trouvé des pilules de SOMA derrière ses murs de pierre Et quelques nuits de freestyle à gueuler « nique sa mère le slam » Dans l'été sans mer et l'hiver de cristal du ciel du SNAM.
3.
C'est le plus grand d'entre nous, il a le cran des légendes. Il a la France à son front, des offrandes en rafale. Tu peux rien contre lui, ni même contre ses huiles. Agile comme un reptile... Laissez Dassault tranquille. Y a des biftons qui tombent aux fenêtres de l’hôtel de ville . Et les grands frères défilent, ceux qui causent il les plombe. Quelques valises libanaises qui s’exonèrent d'ISF. Si t'as pas eu ta part... Tu gères avec Youness. Lui cherchez pas des chtars, le vrai maire c'est Bechter. L'immunité la chatte à terre, mon papounet l'bienfaiteur. C'est qui le vrai gangster ? Fermez vos gueules les MCs... Les racailles ont leur maître et il a le front dégarni. Il connaît pas la zonz il a des maîtres du barreaux. Des avocats dans les journaux : Figaro Figaroooooo Il est cul et chemise, Sarkozy, Mélenchon La politique est soumise au plus swagg des patrons, au vétéran de l'escroquerie, ce grand truqueur de loterie, homophobe et de droite, comme le vrai gangsta rap. Vaguement raciste ou si peu... comme son pote Hortefeux Avec des billets violets en guise de cartes de vœux. Et du côté de Corbeil. Si t'y traînes tes essieux, passe le bonjour au vieux. Au « rond-point » tu klaxonnes. Quand les loustics passent à table ils font pas chier longtemps... Un drive-by à l'ancienne, le beau Serge ne chante pas. Bizness à l'américaine à l'ambassade marocaine. Au sénat il engrène et l'assemblée ricane. À la tête d'un empire, homme d'affaire corrupteur. Pas un flemmard flambeur, comme ces connards de chômeurs. L'hérédité lestée, déteste les assistés. Les journalistes de gauche ? Pas la peine d'insister Libéral libéré... Sénateur habile... Habillé pour l'hiver... laissez Dassault tranquille. (…) Arrête ton char Serge... (…) On sait que c'est toi le chef...
4.
L'écriture, c'est ma femme On s'est rencontré à l'âge tendre et marié à l'âge con Le soir, elle s'endort avec moi, et j'aime quand elle me sert dans ses bras, Contre son sein, au fond de mes draps. Au matin elle se réveille quand mes yeux s'ouvrent Elle recouvre mon corps quand le vent du nord souffle Quand je souffre, elle souffre avec moi Quand j'ai soif, elle se saoule avec moi. Elle me ressemble, elle aime les insultes et les mots vulgaires Elle aime qu'on la crache en l'air comme une pluie diluvienne Elle aime les mots délictueux, elle a l'émotion délicieuse Quand ma colère passe au travers de sa grammaire. Elle me sert de main courante, m'obsède et me tourmente Parce qu'elle est sournoise et sincèrement gourmande Elle me réclame de l'encre et j'ai des comptes à lui rendre J'suis devenu accro à la langue sans même m'en rendre compte. L'écriture, c'est ma came Quand mon crâne se taille les veines avec le rasoir d'Occam Quand elle épelle ce que je dikav, c'est comme du Pal/SECAM C'est ma colère que ça calme, que j'enterre au fond d'une cave. Trop longtemps sans elle et c'est la crise de manque La chute sur le sol d'un alphabet sans ailes, sans que les mots s'envolent C'est quand mes phrases se ravalent, disciplinées comme Ravachol Que la bille doit se tenir à carreau, l'addiction n'a pas d'école. Je veux mon shoot de sujet, verbe, complément Mon fix de préfixes, de sales mots accordés salement ça guérit, c'est c'qu'on dit... si seulement Mais ces motifs maussades sont collés à ma peau sans échappement. Et dans cette rengaine qui rend dingue, je crois que le stylo est la seringue ça ressort comme un vieux croassement, pas vraiment le chant d'un serin La Une donne souvent le « La » donc dopé aux déterminants Comme planant dans des vapeurs d'éther en hurlant à la lune. L'écriture, c'est mon arme Toujours chargée et rappée comme du fromage de Parme Pour elle cramer n'est pas un drame quand elle avance sans freinage Une balle qui s'introduit dans un cerveau déjà frénétique. Le veau sacré d'un hérétique pressé de tout massacrer Ne laisse que des silhouettes au sol, tracées à la craie Montrer les crocs à l'écrit et puis pousser des cris dans le micro A l'oral j'ai le calibre et pas l'éthique d'un maquereau. J'ai le PANZER KUNST lexical entraîné à l'attaque frontale Montrer les faits et démonter les faux, le flow se fait létal Fatal même chargé à l'éthanol, gorgé de cet arrière-goût de métal Quand la parole fend l'air comme le saï d'un ronin. Mon vocab a l'air patibulaire comme un langage séculaire J'ai rien a perdre sauf mon latin dans la marge de ce quadrilatère Mon pouce pèse un kilo mais le stylo est une altère Pour muscler mes pronoms relatifs à l'art de la guerre.
5.
la lune bleue (free) 02:45
La nuit était bleue comme sous une pile électrique C'est les reflets de lune artificielle qui font ça Depuis qu'elle est là, trois jours par mois c'est comme si le soleil se couchait pas Tu t'en doutes, les vieilles et les chiens ils aiment pas... ça leur nique leur cycle, j'ai vu un docu là dessus (pas vraiment que ça m'intéresse, je croyais télécharger un film de cul). En tout cas c'était bon pour nos plans J' sais que lorsqu'il prépare une action, le Tron pense à comment sera le temps. Mais bon cette science n'est pas plus exacte que cet artéfact infect que j' serais pas contre l'éclater en quatre. Cette lune, ils l'ont vendue comme un vaccin sur un ton doctoral Et le résultat fut en fait un gros viagra électoral. À la base un gros satellite, un truc pour stocker de la bande passante... mais genre une putain de bande que quand elle passe les moustiques le sentent. Mais ça c'était que dalle, l'excuse j'ai envie dire. Parce qu'ils ont mis des caméras dessus, des puissantes, genre y a pas pire. Reliés à d'autre satellites, mais ceux là taille moucheron. Équipés mouchards aussi et tout autour du monde... Maintenant n'importe quel pékin peut te voir sonner chez ta maîtresse ou pisser dans ton jardin, de son smart-machin ou de son ordi portable...ça a fait un carton chez le citoyen lambda... ça s'appelle la panop'truc, mais le Tron t'expliquerait ça mieux que moi. L'idée c'est de le prendre à son propre piège... Puisque n'importe quel trouduc peut en poukav un autre assis sur son siège C'est une idée de 'Tron, ça va de soi Sans lui la révolte serait pas plus grosse qu'un vers à soie L'idée, tu vas voir, suffisait d'y penser. On va niquer le système et comme on a pas de blé, sans rien dépenser Parce qu'en partant du principe qu'un type ou une go nous regardent p' t être, on devient comme des bestioles qu'on garde et qu'on laisse paître. On a créé des masques (c'est ça l'idée de Tron). Tiens regarde, je mets le mien, t'as vu ? y a ta gueule dessus, c'est ressemblant non ? Putain c'est que c'est beau leurs nouvelles technologies... si on te fait un compliment, j' suis sûr que c'est moi qui rougit. Ça te paraît con ? Attends, j' t' explique l'opération qu'on mène Y a 200 autres gars dans le pays qui ont le même Au même moment, on crame une caisse, et ouais, avec ta gueule 200 caisses, Bim ! Et c'est toi qui régale ! Perso j' voulais qu'on bute des mecs, mais Tron a dit qu' c'était top radical Qu'il fallait juste biaiser le système pour baiser sa focale Tous ces actes inciviques, filmés, en même temps, exécutés par le même gars Ils auront pas l'air con avec leurs putains de caméras. Tu vas me dire, t'as vu ma gueule, la justice pourra me faire un sort Sauf que j'ai zappé de te dire, toi par contre, T'es mort D'ailleurs la montre tourne et ça va être l'heure Alors ciao m'sieur le ministre de l'intérieur.
6.
Tel un enfant j'étais sur mon ordinateur, à peine conscient de ce monde qui m'entoure. Soudain je tombe sur un film dans youtube... qui m'explique la vie et le secret des pyramides. Du nouvel ordre mondial et des Illuminati Les francs-maçons, Les reptiliens, La date de l'apocalypse Pas besoin de lire des livres, tout est sur le net J'écoute plus les sornettes, le système est malhonnête Grâce de grands artistes qui gardent l'esprit vif... je connais la vérité sur les méfaits du lobby juif Quoi quoi quoi quoi ?? Tu connais pas Rothschild??? Général Motors ??? ? Yippi yo yippi yé !!! Tous les 36 000 ans la Terre achève sa rotation. Compte les équinoxes, regarde la galaxie d'Orion... J'ai pas très bien tout compris mais c'est vachement intéressant et à défaut d'avoir raison, tu peux pas dire que j'ai tort... Illuminé MC 666 Une histoire pour enfant dans ton mix mix mix Y a rien de subversif que des bénéfices Illuminé MC 666 T'écoutes Jordan Maxwell même s'il déteste l'Islam... va donc faire du slam ou te pignoler devant Soral Le savoir est une arme... pas la procrastination Parler de société secrète c'est pas la révolution C'est de la paresse intellectuelle et c'est le lit du fascisme L'assassin de ma jeunesse est devenu un clown triste... Illuminé MC 666 Une histoire pour enfant dans ton mix mix mix Y a rien de subversif que des bénéfices Illuminé MC 666
7.
nexus 7 (free) 02:51
Elle a pris ses cliques et a claqué la porte Plus de réplique, maintenant parle aux cloportes J'suis un taiseux, pas toujours baisant, je sais, busy à tiser, rarement d'humeur à causer. Et j'ai rien bougé, envolée comme une fleur. Un « je reviendrais p't'être » entre deux pleurs ignifugées Affligé sur mon banc des accusés. Réfugié dans le cynisme. Sans émotion visible sauf une colère risible. Crevé de vivre, à mater le vide Un Roméo y Juliette au bec pour cramer le sentiment d'échec... un roi déchu vient de perdre sa reine Lassée des regards en surin, des soirées pas sereines. C'est venu comment ? J'en sais rien ! Ces paroles comme des larsens... ce quotidien de petits larcins La confiance égarée, j'en viens à me demander s'il est possible... de laver notre amour à la machine. … Tchin tchin ! Je trinque seul à l'encre de Chine L'avenir se dessine puis l'avenir s'efface. Puis l'amertume s'enracine L'histoire est connue, lue et relue, apprise par cœur Et raturée d'aigreur. Saturée d'erreurs. Plus ça dure et plus l'ossature rouille Se retrouver seul, le cœur et le crâne souillés, c'est là que l'esprit dérouille Lequel du cœur ou du crâne abandonnera le premier ? Les paris sont ouverts, les corbeaux sont au grenier. J' me suis pris une claque et reste à fliquer la porte... des fois qu'elle s'ouvre sur un sourire... un peu d'espoir en quelque sorte. Elle a touché ma solitude... Personne touche à ma solitude ! Chasse gardée. Mes sales manies, mes habitudes. Ma mauvaise foi Mes coups de butoir dans le foie ...Et mon refus maladif de travailler sur soi Et je tourne en rond, cuisine au salon, salle de son Quelques textes écrits d'une traite... les clefs d'une prison. Je voulais parler de nous, je parle encore de moi J'évite la chambre et m'endors avec l'Assommoir J' suis pas un animal de luxe, je marche encore au silex. Un vieux clebs sans laisse, qui hurle aux éclipses. Le feeling toujours fixe, les sentiments glissent comme sur un monolithe. Toujours un Nexus avec le cœur en bakélite J'me suis luxé l'estomac, j'rêve de tomber dans le coma Pour ne plus décevoir dès que quelqu'un croit en moi.
8.
à bout de forces (free) 02:58
Vide ! De la viande pour les cannibales. C'est usé mais soldé. De la chair humaine pour ceux qui aiment. Y a pas masse de graisse mais c'est presque gratuit La viande est nerveuse certes. L'humain s'épanouit mal dans le stress, ça rend la chair à peine comestible. Si je voulais la vendre qui voudrait de ma viande ? Je la garde au frais pour le moins offrant. Quitte à créer la demande En sauce, ça passe... avec un peu de farce. Vide ! À bout de force, à peine en bout de course, à frapper l'écorce comme un coup dans les bourses Habiter l'abattoir, Abattu par ses semblables Escorté par ses semblables. Sans blague. Crève ou crève mais marche quand même. Porte la bague. Épouse ton destin. Terrien. Quand ton bras gauche est le contenu du festin. Reste un animal disent-ils entre les lignes de la recette que les cuistots distillent. Vide ! Évadé des cellules vers des prisons de vitres. Le verre à la main, les gardiens trinquent « à la vôtre ». Enivrés du vin des messes basses, vautrés dans le dégueuli de la masse. Fini d'éplucher les grimaces, Chef... On passe à table ! Les gosses manquent de graisse. Collectionnent les cicatrices. Des catastrophes sublimes et des amours incertains. Des sourires d'actrices, la chair à saucisse des cannibales Vide ton cartable. Évite les cartouches... la chasse est ouverte Vite ! Avertis les autres. Inverse les rôles. Prends le maquis. Maquille les fausses notes par le poids de la faute. Bêêêêêê ! La liberté c'est l'angoisse, plutôt l'abattoir. Plutôt l'habitude, plus trop l'envie d'ailleurs... de froncer l'attitude. Tous nos crocs sont limés à force de mâcher la salade. Indigeste et indigente. Indispensable. Vide, et l'estomac se recroqueville Vide, le corps aussi mal nourris que l'esprit. Vite ! Affûte les baïonnettes, la barbak est bâillonnée. Occupée à bailler. La gueule sur le billot, presque heureux d'être guillotiné. Les vieilles poukaves ont la dalle et plus un dollar Tout était prémédité depuis le départ... Tu le savais c'est-ce pas ? En rangs par deux vers la cantine. Affamé de futile, on se bouffait déjà La viande était nerveuse... ...certes. Mais pas encore morte ! Ils ont seulement fait en sorte que tu sois à bout de force. Vide ! T'es pas une viande morte Ils ont seulement fait en sorte que tu sois à bout de force
9.
Quand la politique est partout Quand ses acteurs sont nulle part, qu'ils n'ont plus rien d'autre à donner qu'un avis sur tout. Quand leurs paroles soufflent... attisent les braises sous les pieds de ceux qui souffrent... comme pour mieux les pointer du doigt Quand il faut montrer accuser cadrer qui que tu sois Quand la défense mène des assauts sur une zone à défendre Quand les donneurs d'alerte sont traités comme des traîtres à descendre. Quand les écoles se remplissent de chaises vides Des Tunisiens, Tchétchennes, Syriens... que le système achève vite Quand les élèves sont aveugles devant leur cahiers Que leurs parents attendent les soldes pour les habiller Quand les escrocs sont notoires Qu'ils ne se cachent plus... ou presque... parce qu'ils ont le mors et les reines du pouvoir. Quand la vie d'un délinquant ne vaut pas celle d'un animal Quand les Rrom ont plus d’ennemis que Bachar al Assad Quand les morts de Lampédusa désolent mais ne révoltent plus Quand l'indifférence a vaincu Quand l'individu doit s'effacer Pour le bien de la communauté Quand la communauté Détruit l'individu. Quand finalement le vote n'est que valeur négligeable Quand finalement le système est stable Quand tous les camps baissent leur froc Devant le MEDEF comme des p'tites salopes Quand tu chiales Que c'est la situation normale L'instinct d'insurrection devient vital Première volte digitale

about

Comme disait l'autre, c'est long de chier un album. Entre "Le Meilleur des Mondes" le projet collectif avec SOMA Productions et un mini-album en collaboration avec le producteur Dakota (Libertés Nomades, sortie dans les mois qui viennent chez Milled Pavement Records), j'ai accumulé des morceaux. Une partie d'entre eux se retrouve sur cette première volte digitale. Des trucs plutôt courts, pas vraiment structurés, juste du rap et des boucles. J'ai fait les sons à la maison et un mix pas trop dégueu, j'espère. Sinon avec le volume à bloc ça passe toujours.
Justin Delareux a bien voulu se coller à la pochette à la dernière minute. Du putain de bon taf. Merci mec.
J'ai piqué le nom de « volte » au bouquin « La Zone du Dehors » d'Alain Damasio, j'espère qu'il m'en voudra pas. Le texte du morceau « La lune bleue » est très influencé de ce livre aussi. Pour le reste y a pas vraiment de concept ou de fil conducteur, sinon quelques coups de gueules.
« L'Ennui des Chimères » parle de la ville du Mans où je suis né. Y a sans doute quelques références un peu trop locales mais ça causera à certains.
Le morceau « Nexus 7 » est un peu la suite de « Nexus 6 » mais en vérité c'est juste que j'ai pas trouvé de meilleur titre. Mon pote Tiger Food avait posé une guitare sur l'instru y a quelques temps et je l'avais mise de côté jusqu'à trouver le bon texte.
Désolé d'avance pour le morceau « Illuminé MC (trollin'squat) », c'était une blague, j'ai pas pu m’empêcher de le mettre sur le E.P. La série X-files exerce une sorte de fascination sur moi, encore plus depuis que je m'intéresse à l'auto-défense intellectuelle et à la zététique. Les théories du complot remplacent une crédulité par une autre crédulité... et sont souvent relayées par des artistes « respectables ».
Le texte de « 1 Pour la monnaie » date un peu, il a été remanié pas mal de fois jusqu'à trouver la bonne instru. François Cipolla a posé une basse à la Bootsie et l'affaire était réglée.
Pour « Ma femme, ma came et mon arme »... j'imagine que c'est un truc de rappeur. Écrire sur l'écriture. Avec des calembours stupides et des schémas de rimes compliqués. C'est juste fun. Il me semble que les samples viennent d'un opéra Chinois sur lequel j'étais tombé il y a quelques années.
Hésitez pas à faire tourner l'info, les images et les sons.
On n'est pas de la viande morte, ils ont juste fait en sorte qu'on soit à bout de forces.

credits

released March 10, 2014

Produit par Emma Goldman
Basse sur "1 pour la monnaie" : François Cipolla
Guitare sur "nexus 7" : Tiger Food
Enregistré, mixé et masterisé à la maison
Pochette par Justin Delareux (www.justindelareux.fr)

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Mauvais Sang Le Mans, France

Label familial né au Mans qui propose des disques de rap mais pas que.
Toute la musique au format numérique est à prix libre.
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